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Pourquoi certaines personnes sont-elles sujettes au mal des transports ?

Appelé scientifiquement naupathie ou cinétose, le mal des transports est un trouble très fréquent chez les enfants. Désagréable mais fort heureusement bénin, « le mal au cœur » touche environ 3 millions de personnes en France, en particulier les enfants de 3 à 12 ans et les femmes. Il survient quel que soit le mode de transport choisi : en voiture, mais aussi en avion, en bateau, en bus, dans le train… Les causes sont bien connues : il s’agit tout simplement d’un déséquilibre entre ce que perçoivent les yeux et ce que ressent l’oreille interne, où siège le centre de l’équilibre. D’un côté, les yeux repèrent les mouvements ; de l’autre, l’oreille interne détecte toutes les vibrations (accélération, décélération, freinage, etc.). « En fait, la vision permet de nous situer par rapport au plan horizontal, alors que l’oreille interne assure la perception du déplacement, grâce à de multiples capteurs neurosensoriels, explique un pédiatre. Lorsque nous nous déplaçons en voiture, par exemple, le cerveau va recevoir des informations contradictoires. De fait, il n’arrive pas à analyser la position de l’enfant dans l’espace et les mouvements qu’il effectue ». En réponse, il va déclencher toute une série de troubles. Mais pourquoi des nausées ? Tout simplement parce qu’il existe des connexions avec le nerf vague, qui contrôle notamment les mouvements du cœur et du tube digestif. Lorsqu’il est stimulé, il sécrète une substance, appelée acétylcholine, qui va ralentir la fréquence cardiaque, et contracter les muscles du tube digestif. Résultat : la personne ressent un léger malaise, pouvant aller jusqu’aux nausées et vomissements. On parle alors de crises neuro-végétatives. Outre ce déséquilibre sensoriel, d’autres facteurs comme le confinement, l’anxiété, certaines odeurs (tabac) peuvent favoriser l’apparition du mal au cœur. Mais rassurez-vous, le mal des transports disparaît généralement avec l’âge !

Quels sont les symptômes du mal des transports ?

Ils sont très variables d’un enfant à l’autre. En général, cela commence par un sentiment de malaise : votre enfant devient pâle, il a mal à la tête, il a froid, il se renferme sur lui-même, somnole... Puis, le rythme cardiaque s’emballe (tachychardie), la salive abonde : à ce stade, il peut présenter des nausées et des vomissements. Dans certains cas extrêmes, une aggravation des symptômes peut même aboutir à un état de syncope. Le malaise peut être tellement fort qu’il faut parfois des heures à l’organisme pour récupérer totalement, même si vous êtes arrivé à destination !

Quid des parades « anti-nausées » ?

Plusieurs médicaments existent sur le marché, pour lutter contre le mal des transports. Disponibles sans ordonnance, ils se prennent en général à titre préventif. Adapté aux jeunes enfants, le traitement homéopathique (Cocculine des Laboratoires Boiron par exemple) se prend la veille et le jour du départ, avant l’apparition des troubles. Autre solution préventive, les antihistaminiques (dimenhydrinate diphenydrate, prométhazine) sous forme de sirop ou de comprimés. Seul petit inconvénient : ils provoquent un état de somnolence. Enfin, il existe un bracelet anti-nausée susceptible de réduire la sensation de malaise, en agissant sur un point de pression, selon le principe de l’acupuncture. Depuis peu, une société a mis au point un nouveau dispositif, pour le moins original : les « boarding rings » ; Concrètement, ce sont des petits anneaux transparents, remplis de liquide coloré, que l’on fixe sur une paire de lunettes neutres. Si cette invention peut prêter à sourire, elle n’en reste pas moins astucieuse, car elle informe la rétine des accélérations réelles… Résultat : les informations envoyées au cerveau sont concordantes avec celles envoyées par l’oreille interne. Pas vraiment esthétique, mais efficace ! (rens.www.boardingring.com)