Varicelle : la guerre des boutons

Mots-clés :  Vésicule, Varicelle

27/09/2010

Faut-il encore présenter la varicelle ? Cette maladie virale très contagieuse touche chaque année 600 000 à 700 000 personnes, dont une majorité d’enfants. Généralement bénigne, la varicelle peut s’avérer dangereuse chez la femme enceinte ou les personnes immunitairement affaiblies.



 

 

Varicelle : ça vous donne des boutons !

La varicelle survient au cours de petites épidémies, pendant l’hiver et au début du printemps. Cette infection est causée par un virus appartenant à la famille des « herpesviridae » : le virus « varicelle-zona». Très contagieux, ce virus se transmet avant l’apparition de l’éruption, par les gouttelettes de salives émises lors de la toux, des éternuements ou directement par contact avec les petits boutons (appelés vésicules). Lorsque votre enfant « attrape » la varicelle, il s’immunise contre le virus. Cependant, malgré cette immunité acquise, le virus  reste dans les ganglions nerveux proches de la moelle épinière, où il peut rester endormi pendant des années. Une baisse des défenses immunitaires (suite à une maladie infectieuse, lors d’une grande fatigue ou d’une dépression), peut  entraîner sa réactivation. Cela se manifeste alors par des douleurs aiguës suivies dans les jours suivant d’une éruption  dont la localisation est limitée à un territoire cutané, le plus souvent d’un seul côté du corps (ventre ou tronc ou cou parfois paupière…). Il s’agit du zona.

 

 

Quels sont les premiers signes de la varicelle ?

La période d'incubation de la varicelle dure deux à trois semaines. La personne infectée est déjà contagieuse dans les 2-3 jours qui précèdent l’apparition des symptômes. Au départ, la varicelle peut être assimilée à une petite grippe, avec une légère fièvre (autour de 38°C), une sensation de fatigue, des maux de tête et des douleurs abdominales. Puis apparaissent de petites taches rosées qui se transforment en cloques (ou vésicule) remplies d’un liquide transparent. Ces vésicules se développent au niveau du cuir chevelu, derrière les oreilles et au niveau des organes génitaux externes, puis s’étendent sur le thorax, les épaules, la poitrine et le dos. Il arrive parfois que l’éruption gagne les muqueuses (au niveau de la bouche et du palais) gênant alors l’alimentation. On parle d’énanthème.

La poussée éruptive dure 2 à 4 jours en moyenne, avec 4 stades différents : d’abord on observe des plaques rouges ou macules puis de petits boutons rouges ou papules. Ces dernières évoluent en vésicules : petits boutons, remplis de liquide clair. Ensuite, ces petites vésicules sèchent et forment une croûte. Au bout d’une dizaine de jours, les croûtes finissent par disparaître normalement sans laisser de cicatrices.

 

 

Existe-t-il un traitement contre la varicelle ?

Le traitement de la varicelle est symptomatique : on traite donc les symptômes liés à la maladie mais pas le virus lui-même. En cas de fièvre, le médecin vous prescrira du paracétamol. L’aspirine ou les anti-inflammatoires sont formellement contre-indiqués car ils  peuvent favoriser des surinfections sévères ou la survenue du Syndrome de Reye (pour l’aspirine).

Afin d’éviter les surinfections, il est conseillé de couper les ongles de votre enfant très court et de  laver ses mains régulièrement. Oubliez les trucs de grand-mères comme le talc, qui favorise la macération, ou tout autre pommade ou produit contenant un antibiotique ou un antiviral. Seule la chlorhexidine peut être utilisée. En cas de surinfection avérée, votre médecin vous prescrira un traitement antibiotique adapté par voie orale.

  

La varicelle, c’est grave ?

Cette maladie infantile est la plupart du temps bénigne, mais il ne faut pas la prendre à la légère. Il peut en effet y avoir certaines complications : la plus fréquente est la surinfection des vésicules par des bactéries (staphylocoque ou streptocoque), liée aux grattages excessifs. Cette surinfection cutanée peut évoluer, dans les cas les plus sévères, vers une septicémie. Des surinfections ORL (otite) peuvent également survenir, l’enfant garde alors des pics fébriles importants (fièvre supérieure à 39°) alors qu’habituellement la fièvre disparaît en 2 à 3 jours. Plus rarement, certains enfants peuvent développer une forme sévère de varicelle, avec des troubles neurologiques (encéphalite se manifestant par des troubles de la conscience, des convulsions ou  cérébellite (inflammation du cervelet se manifestant par des troubles de l’équilibre) ou des troubles pulmonaires (pneumonie, pleurésie) provoqués par le virus lui-même ou parfois liés à une surinfection bactérienne. Enfin, à l’âge adulte, la varicelle peut engendrer de graves complications, notamment pulmonaires, en particulier chez la femme enceinte non immunisée ou chez les personnes dont les défenses immunitaires sont déficientes. Autres conséquences possibles, l’apparition de cicatrices définitives et inesthétiques, favorisées, elles aussi par les démangeaisons (lire notre rubrique Astuces et Conseils pour le traitement des vésicules).  

 

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