Migraine : ça prend la tête…

14/11/2013

Votre enfant se plaint de mal de tête, accompagné d’une forte fatigue, de nausée et parfois de vomissements ? Et si c’était une migraine ?  

Longtemps ignorée, voire niée, la migraine chez l’enfant représente la première cause de céphalée chez l’enfant. On estime aujourd’hui que 5 à 10 % des petits âgés de 5 à10 ans en souffrent. Contrairement aux idées reçues, la migraine n’est pas une maladie psychologique. La confusion vient sans doute du fait que certains facteurs déclencheurs sont d’ordre émotionnels, tels qu’un stress lié à l’école, une forte émotion (conflit familial, rentrée des classes, excitation), un effort physique intense ou encore un manque de sommeil.

Douleurs pulsatiles

La douleur est souvent décrite par l’enfant comme « pulsatile » c'est-à-dire qu’elle ressemble à des battements de cœur. Un enfant en proie à une crise migraineuse devient très pâle et ses yeux sont cernés. Il est très sensible au bruit, à la lumière et souffre souvent de douleurs digestives, avec nausées et vomissements, ce qui fausse le diagnostic des parents. Dans un cas sur 2, la migraine est accompagnée d’auras visuelles (taches, mouches, étoiles..) sensitives ou auditives(sifflements, bourdonnements, fourmillements dans les membres). Ces auras disparaissent sans séquelles en 1 heure environ et précèdent le plus souvent l’apparition de la douleur. La migraine, si douloureuse et impressionnante soit-elle, ne met jamais la vie de votre enfant en danger. Cela dit, une bonne prise en charge est nécessaire car elle peut entraîner un absentéïsme ou des difficultés à pratiquer certaines activités sportives. Votre médecin posera facilement le diagnostic, en vous écoutant décrire la douleur de votre enfant et en pratiquant un examen complet : réflexe, tension artérielle, IRM dans certains cas…

Paracétamol, triptans et hypnose !

La prise en charge repose sur un traitement de crise à prendre dès le début de l’accès migraineux, y compris à l’école pour éviter qu’elle ne s’installe. Les médicaments utilisés en première intention sont le paracétamol et l’ibuprofène  (10 mg/kg). Pour les enfants de plus de 30 kilos, votre médecin peut également prescrire des médicaments de la famille des triptans. Enfin sachez aussi que la mise en place de techniques non médicamenteuses (telle la relaxation ou l’hypnose) obtiennent de bons résultats, notamment sur la gestion de la douleur et du stress.  

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