Fièvre chez l'enfant : quand le thermomètre grimpe…

31/08/2010

La fièvre prévient rarement de son arrivée... Et c’est bien entendu les jours fériés ou  les week-ends qu’elle décide de faire une poussée. Rhino, otites… Toutes les infections sont bonnes pour faire monter le thermomètre. Ne cédez pas à la panique car la fièvre est fréquente chez les jeunes enfants. Comment réagir ? Quand consulter ?

 

Pourquoi a-t-on de la fièvre ?

Avoir un enfant fiévreux est toujours source de stress. Pourtant, la fièvre est une réaction naturelle de l’organisme pour lutter contre les infections virales ou bactériennes. La fièvre n’est pas une maladie en soi, en revanche, elle annonce généralement une maladie banale des enfants, comme un gros rhume, une rhinopharyngite, une otite. Plus rarement, elle peut être causée par un coup de soleil, un coup de chaleur ou des maladies dites inflammatoires. On considère qu’un enfant a de la fièvre si sa température rectale atteint 38 °C voire 38°5.

 

La fièvre, c’est grave ?

Notre corps est une formidable machine qui s’active dès qu’un intrus pénètre dans l’organisme. Ainsi, la température corporelle est régie par l'hypothalamus qui agit comme un thermostat de l’organisme et régule la création de chaleur (par des apports alimentaires) et la diminution de température (apport hydrique, transpiration). Avec un seul objectif : maintenir la température à 37°C. Lors d’un épisode infectieux, l’équilibre est rompu, car des substances pyrogènes (qui élèvent la température) sont libérées dans l’organisme, soit par les globules blancs, soit par les microbes. Résultat : l’hypothalamus ne peut plus assurer sa fonction de régulateur à 37°C. Et la fièvre grimpe !

Bonne nouvelle cependant, les virus et les bactéries supportent guère cette élévation soudaine de température. La fièvre permet ainsi de limiter leur prolifération. Vouloir la chasser à tout prix n’est pas toujours la meilleure solution, car c’est une défense de notre organisme et une arme redoutable contre les agents pathogènes

 

Quels sont les signes caractéristiques de la fièvre chez l’enfant ?

Les symptômes les plus fréquents de la fièvre sont la fatigue, les yeux brillants, les frissons ou les bouffées de chaleur et une soif intense. S’ajoutent à ces signes, les symptômes de la maladie couvée : maux de gorge en cas d’angine ; douleur à l’oreille pour une otite ; diarrhée et vomissements pour une gastro entérite, urine trouble et brûlure en cas d’infection urinaire…

Une fièvre mal tolérée se traduit par une augmentation souvent brutale de la température, associée à des frissons, des extrémités froides (mains et pieds), une peau marbrée, une pâleur ou parfois un aspect bleuté (cyanose) autour de la bouche. L’enfant est souvent grognon ou abattu. Dans ce cas, il est important de consulter un médecin pour rechercher une éventuelle infection bactérienne.

  

Comment soulager la fièvre ?

Les parents ont la fâcheuse tendance de donner un médicament dès que la température atteint les 38°C. Or, ce réflexe n’est pas toujours opportun. En effet, si votre enfant ne présente pas de signes d’abattement, il est inutile de dévaliser l’armoire à pharmacie. De plus, sachez que la température de l’enfant au repos est légèrement plus élevée que celle des adultes.

En cas d’épisodes fiévreux, il existe 4 types d'antipyrétiques pour faire baisser la température : le paracétamol, l’aspirine, l’ibuprofène et le kétoprofène (sur ordonnance). Tant que la cause de la fièvre n’est pas identifiée, mieux vaut privilégier le paracétamol, en automédication, en veillant à respecter scrupuleusement les doses (un surdosage peut être toxique pour le foie). La prise d’ibuprofène ou d’aspirine se fera uniquement sur avis médical, ces deux substances pouvant provoquer des complications, en cas de varicelle, de maladie du foie et de l’estomac, des reins…

L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) préconise d’utiliser un seul médicament à la fois, sans alterner avec un autre antipyrétique. Enfin, elle ne recommande plus les traditionnels bains tièdes, 2°C en dessous de la température corporelle, car ils peuvent augmenter le malaise de l’enfant.

Gardez en mémoire que la fièvre est un phénomène naturel, sans gravité. Toutefois, si elle persiste plusieurs jours, si elle survient chez un bébé de mois de 3 mois ou si elle est mal tolérée, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant.

 

Quelles sont les complications éventuelles ?

Une poussée brutale de fièvre (en général au-delà de 39°) peut parfois déclencher des convulsions chez certains enfants, notamment les nourrissons entre 15 et 18 mois. Le corps se raidit, les membres sont secoués par des spasmes musculaires généralisés et s’agitent de façon saccadée et involontaire. L’enfant perd parfois connaissance. Si la crise est brève (moins de 10 minutes), elle est en général sans conséquence. Cependant, il est vivement recommandé de consulter votre médecin traitant, pour s’assurer que la fièvre n’est pas provoquée par une méningite.

D’autre part, chez le nourrisson de moins de 6 mois, l’immaturité du système de thermo-régulation les rend particulièrement vulnérables au risque d’hyperthermie majeure et de déshydratation. Deux phénomènes favorisés par une mauvaise « gestion de la fièvre » : enfant trop couvert, insuffisance d’apport hydrique supplémentaire, insuffisance de traitement antithermique). Pensez à découvrir votre enfant et à le faire boire régulièrement (vous pouvez ajouter à l’eau des solutions réhydratation).

 

 

En résumé, tout ce que vous devez retenir sur la fièvre

- La fièvre n’est pas une maladie en soi. C’est un phénomène naturel, sans gravité, sauf les nourrissons (hyperthermie à plus de 41°C) ;

- La fièvre annonce en général une maladie infantile ;

- La fièvre permet de limiter la prolifération des microbes ;

- Elle favorise la multiplication des globules blancs  ;

- Les symptômes les plus fréquents de la fièvre : fatigue, yeux brillants, frissons ou bouffées de chaleur...

 

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