GlobulX : la santé au coeur de la vie

Pour enrayer l'épidémie de rougeole, qui sévit en France depuis 2008, l'INPES lance une campagne de sensibilisation et de vaccination. Et pour cause : la France est lourdement touchée avec 22 000 cas, dont 14 600 depuis janvier 2011. Fait nouveau, la rougeole n'est plus simplement une maladie infantile, elle touche aussi de jeunes adultes, qui ont une mauvaise couverture vaccinale. Les personnes nées après 1980 sont ainsi moins bien couvertes. Nombre d'entre elles n'ont reçu qu'une seule dose de vaccin, alors que la double injection est recommandée.

 Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2008, on relevait 604 cas de rougeole. En 2011, on en a répertorié 3749 sur les 2 seuls premiers mois de l'année... Cette résurgence de la maladie a une seule explication : les enfants tout comme les adultes ne sont pas vaccinés ou ont une couverture vaccinale insuffisante ( une seule dose à la place des 2). Pourtant, la rougeole est loin d'être anodine, avec des complications pulmonaires et neurologiques sérieuses, nécessitant souvent une hospitalisation.

En France, le vaccin anti-rougeole, souvent associé à la rubéole et aux oreillons, ne fait pas parti du calendrier vaccinal. Autrement dit, il n’est pas obligatoire… Jusqu’à quand ? En effet, l’inVs s’inquiète de l’épidémie de rougeole qui sévit sur tout le territoire national. Ainsi, plus de 3 000 cas ont été recensés entre janvier et août 2010 (contre seulement 44 cas en 2007). Dans 82 % des cas, le malade n’avait pas été vacciné contre la rougeole.

Réunis aux Etats-Unis du 12 au 15 septembre pour la 50e conférence de l’ICAAC (1), 12 000 spécialistes des maladies infectieuses se sont alarmés sur l’émergence de nouvelles résistances aux antibiotiques. En témoigne la bactérie pathogène modifiée par le gène NDM-1 (New Delhi Metallo bétalactamase 1), repérée récemment sur des patients opérés en Inde. Ce gène, qui se loge sur des bactéries déjà résistantes, permet la synthèse d’une enzyme qui inactive la plupart des antibiotiques présents sur le marché.

Selon son fabricant (Laboratoires GSK), ce vaccin contiendrait des fragments d’ADN Porcin. Si l’Agence Européenne du médicament a estimé qu’il n’y avait pas de risque pour la santé publique, l’Agence Française a préféré suspendre les vaccinations avec ce vaccin par principe de précaution, en attendant des analyses complémentaires. 

Une avancée majeure pour les pays en voie de développement, qui n’ont pas toujours la maîtrise de la chaîne du froid. Jusqu’à présent indispensable pour le bon stockage des vaccins, elle n’était pas toujours facile à mettre en œuvre, les pays ne disposant pas toujours d’infrastructures adéquates (coupure de courant, manque de réfrigérateurs ou de congélateurs en zone rurale…).