Comment l’aider à bien choisir son sport ?

Mots-clés :  Sport, Maladie chronique, Adrénaline

02/09/2010

Foot pour les garçons, danse pour les filles ! En réalité, choisir un sport pour - et avec son enfant - n’est pas aussi simple ! Entre l’aîné, plutôt turbulent et le petit dernier, rêveur et craintif, les activités ne seront pas forcément les mêmes… Alors, comment l’aider à faire son choix ? Est-il nécessaire qu’il fasse du sport dès le plus jeune âge ?

 

Pourquoi faire du sport dès le plus jeune âge ?

La pratique régulière d’une activité physique et sportive est conseillée dès le plus jeune âge et doit faire partie des rythmes de vie de l’enfant, au même titre que le sommeil, l’école ou l’alimentation. En effet, les bienfaits du sport, tant sur le plan physique ou psychologique, ne sont plus à démontrer. Une activité régulière permet d’entretenir les muscles, de renforcer le squelette en période de croissance, tout en améliorant l’équilibre, la souplesse et la coordination. Le sport est aussi un excellent moyen pour se socialiser, développer l’estime de soi et apprendre des règles de vie comme le respect, le partage ou l’esprit d’équipe. Autre avantage : toute activité régulière est un rempart contre l’obésité, l’hypertension ou certains problèmes cardio-vasculaires, à l’âge adulte. Malheureusement, avec les consoles de jeux, les jeux électroniques et la télévision, les enfants délaissent leurs baskets et deviennent de plus en plus sédentaires…

 

Sur quels critères se fonder ?

La motivation reste la première règle d’or ! En effet, un enfant doit avoir envie de pratiquer une activité et doit y aller avec plaisir. Vous pouvez l’aider dans son choix mais surtout ne pas l’y obliger ! Un enfant qui va à une activité à reculons n’est pas un « sportif épanoui ». Les exemples d’enfants « conditionnés » par leurs parents pour devenir des champions sont légion. Cette attitude aboutit le plus souvent à « jeter l’éponge » à l’adolescence, mais peut également entraîner des conséquences psychologiques graves si l’enfant n’arrive pas à satisfaire le désir de ses parents. Respecter ses envies et ses goûts est donc la meilleure façon de l’encourager.

Autre fausse bonne raison : choisir un sport, réputé « pour les filles » ou « pour les garçons ». Il faut savoir « tordre le cou » aux idées reçues et encourager son enfant dans la voie qu’il a choisie, car tous les sports sont mixtes, à une ou deux exceptions près. Une fille championne de boxe ou un garçon danseur étoile n’a rien de choquant !

En général, il n’est pas rare que votre enfant tâtonne et s’essaie à plusieurs disciplines, avant de trouver le sport qui lui convient. Cela n’a rien d’anormal… à condition de ne pas masquer un manque de persévérance. Certains enfants ont tôt fait de « raccrocher » face aux efforts à fournir pour progresser. Si vous avez l’impression que votre petit champion change de sport à la moindre difficulté, proposez-lui un compromis (tu vas au bout du trimestre/semestre/année) pour qu’il persévère un peu dans la discipline. Dernier point, essayez de lui faire comprendre que l’on ne choisit pas son sport en fonction de ses amis et que « l’appel de la gloire » n’est pas toujours au rendez-vous ! Tout le monde n’est pas « un Zidane » en puissance, et les champions ont dû faire de nombreux sacrifices avant d’arriver sur les plus hautes marches du podium…

   

A chaque âge, son sport

La pratique sportive doit suivre le développement psychomoteur de l’enfant pour éviter tout problème qui pourrait nuire à son développement. Avant l’âge de 6 ans, on parle de « baby sport » ou d’éveil aux sports. Ces activités ludiques permettent de familiariser l’enfant avec son corps, en douceur. Toutefois, il est recommandé de démarrer une activité sportive vers l’âge de 6 à 7 ans, car l’enfant a acquis une bonne image de son « schéma corporel » : contrôle postural, latéralité, équilibre, coordination, placement…

-  A partir de 5 ans : ludiques, les séances d’éveil au sport permettent de familiariser les enfants avec une activité et de les socialiser en respectant de nombreuses plages de repos.

-  A partir de 6-7ans : les choses sérieuses commencent ! Arts martiaux, football, basket, danse ou gym : vos enfants ont les capacités physiques pour faire du sport, et leur souplesse, leur adresse et leur sens de l’équilibre ne demandent qu’à progresser !

-   Entre 8 et 13 ans : à cette période, la capacité d’apprentissage est considérable et les gestes sont précis et efficaces. La pratique de sport individuel faisant appel à la précision et la coordination peut s’envisager (tennis, athlétisme, escrime, escalade…). Dès 9 ans, le goût de la compétition s’affine. A 11 ans, les enfants sont capables de se lancer des objectifs à atteindre et de travailler en conséquence. Le préadolescent possède également toutes les capacités physiques pour apprendre des gestes techniques.

-  La puberté : les changements physiques et physiologiques peuvent parfois perturber l’avenir sportif d’un enfant. Il est important que vous soyez à ses côtés pour l’aider à se réorienter, avec le soutien d’un médecin du sport. Pas de catastrophisme cependant, car il n’y a aucune règle en la matière : un champion du monde de foot très connu a failli rater sa carrière émérite, car son entraîneur lui avait dit qu’il était trop petit pour la compétition… Sa persévérance et son envie lui ont donné raison !

 

Dis-moi qui tu es, je te dirai quel sport choisir…

Il n’y a pas de « bon » ou « mauvais sport » pour les enfants, à part la musculation qui n’est pas du tout adaptée à leur constitution. Toutefois, certains sports peuvent apaiser un enfant turbulent ou désinhiber un petit timide…

Il est plutôt timide ? Orientez-le vers un sport collectif pour le socialiser ou un sport de contact (judo, karaté, taekwondo…) pour développer sa confiance.

Il est du genre « réservé » ? Les sports techniques et de précision seront parfaits pour lui : tennis, badminton, tennis de table… S’il est du genre « indépendant », un sport individuel peut lui être bénéfique. L’escrime, qui allie rigueur physique et sens tactique, peut être une bonne option. Tout comme la natation, l’équitation ou la gym.

Il est plutôt bagarreur hyperactif ? Le choix est vaste : art martial pour canaliser son énergie, rugby (foot) pour se dépenser et lui apprendre les règles. Pour ceux qui aiment les sensations fortes, le hockey ou le kayak booste le taux d’adrénaline !

C’est un amoureux de la nature ? Privilégiez les sports de plein air, comme l’équitation, l’escalade…

 

Peut-il faire du sport avec une maladie chronique ?

Obésité, asthme, épilepsie, diabète… Même si votre enfant est atteint d’une maladie chronique, il peut s’adonner à la pratique d’un sport adapté. L’activité physique régulière et modérée est souvent recommandée car elle donne à l’enfant un équilibre et lui permet de sentir son corps différemment en éloignant les sensations liées à la maladie. Dans certains services accueillant des enfants gravement malades, il existe même des éducateurs sportifs qui s’adaptent à l’état de fatigue du petit patient.

 

Petit panorama sportif

Danse -Gym : dès 6 ans. Développe la souplesse et la coordination, la tonicité musculaire et la force. La danse permet de faire découvrir aux enfants le rythme, le mouvement en musique. Pratiquée modérément, la danse, comme la gym, ne peuvent être que bénéfique. En revanche, une pratique excessive peut être à l’origine de problèmes médicaux : douleur dans la colonne vertébrale, genoux, hanches, déformations des orteils (pointes)…

Judo et karaté : dès 5ans. Discipline qui intègre un code moral strict, avec respect d’autrui et canalisation de l’agressivité. Ces arts martiaux sont indiqués également chez les enfants manquants de confiance ; le judo, par exemple, développe le relationnel à travers la confrontation

Football : dès 6 ans. Sport complet qui renforce l’endurance, la vitesse et la coordination, et développe l’esprit d’équipe.

Equitation : dès 5 ans. L’équitation est bénéfique chez les enfants, car ils sont « responsables » de leur animal et doivent faire attention à lui. Très souvent, un lien de complicité se tisse entre le cavalier et le cheval. L’enfant apprend à maîtriser l’animal (dressage) mais aussi à se maîtriser. Attention toutefois aux enfants allergiques ou asthmatiques car leur maladie peut être exacerbée au contact des poils d’animaux…

Escrime : cette discipline demande beaucoup d’adresse, de vitesse et de concentration ; Très codifiée, elle apprend aux enfants le respect des règles strictes et de l’adversaire.

Rugby : dès 6 ans. Sport qui développe le sens du collectif, le contrôle de soi et le respect des règles, avec un fort engagement physique.

Athlétisme : dès 7 ans. Nombreuses spécialités pour varier les plaisirs : vitesse, endurance, coordination… Les sauts et les lancers requièrent une bonne coordination motrice et la spécialisation ne doit pas survenir avant la pré-puberté (12 ans-13 ans).

Tennis : dès 5 ans. Le mini-tennis se joue sur un court adapté avec des petites raquettes des balles en mousse. Idéal pour une initiation en douceur. Ensuite, ça se complique un peu et l’enfant apprend alors à développer son sens tactique, sa concentration et sa précision.

Natation : même si l’on connaît les bébés nageurs, l’apprentissage de la natation ne peut pas s’opérer avant l’âge de 6 ans. Cette discipline est indiquée chez les enfants souffrant de scoliose, d’asthme ou d’obésité.

L’aviron : peut se pratiquer tôt. Cette discipline développe l’endurance, la force et la coordination.

Le hand-ball : c'est une très bonne discipline pour développer les qualités psychomotrices des enfants (rapidité, endurance)…

 

Une fois que votre enfant aura choisi un sport, il est important de savoir l’encourager à persévérer, sans forcer, en respectant aussi son rythme. En effet certains enfants surchargés d’activités peuvent s’épuiser.

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